Bornéo est la 4ème plus grande île du monde, elle présente la particularité d’accueillir 3 pays : la Malaisie ainsi que l’état de Brunei au nord , et l’Indonésie dans le reste de l’île. Elle détient 6% de la biodiversité mondiale dans ses forêts tropicales où l’on peut y observer des animaux comme nulle part ailleurs.
Comme dans de nombreuses régions tropicales du monde entier, les forêts de Bornéo sont rasées ou défrichées pour en extraire le bois, l’huile de palme, la pulpe, le caoutchouc et les minéraux…
Je suis partie à la découverte de la région du Sarawak et d’une faune et flore incroyable…
Découverte de Kuching et de ses alentours
A environ une heure d’avion de Kota Bharu, j’ai posé mon sac durant une semaine à Kuching, capitale du Sarawak, c’est aussi un excellent point de départ pour différentes excursions!
La ville est agréable, j’ai adoré me promener dans le quartier chinois, visiter les temples, le musée Chinois, la promenade en barque sur la rivière ainsi qu’admirer son magnifique parlement et les jeux d’eau et de lumière dès la nuit tombée.
J’ai séjourné dans l’auberge Sunset Homestay (4€ la nuit) et je m’y sentais un peu comme chez moi. Nazira réside dans l’auberge toute l’année et propose différentes activités, j’ai eu la chance de la suivre au parc de Semenggoh et d’y observer de magnifiques orangs outans en liberté dont une maman et son bébé ! (la vidéo à la fin de l’article vous permettra j’espère de toucher du doigt la magie que j’ai pu ressentir à ce moment là) Seules les îles de Bornéo et Sumatra permettent encore à cette espèce de trouver des zones forestières assez grandes et au climat idéal pour permettre sa reproduction viable. Malheureusement l’île a déjà perdu la moitié de sa forêt ces 20 dernières années…et le rythme continue de s’intensifier!
On a également été à la rencontre de la tribu des Bidayuh qui vivent dans les longhouses, de longues maisons de bambou situées dans la jungle. Ils vivent aujourd’hui de l’agriculture, un peu du tourisme ainsi que de la production de poivre et bambous. Ils étaient autrefois des chasseurs et des guerriers, ce qui explique les vrais crânes que l’on retrouve dans leurs sanctuaires, ils revenaient avec la tête coupée de leurs ennemis vaincus. Le village se vide peu à peu avec le temps, les deux enfants sur la photo finiront sûrement par partir en ville un jour pour leurs études…
Nazira est très accueillante comme tous les Malaisiens que j’ai pu rencontré, on a passé de très bonnes soirées entre bières, chicha et danses locales! J’ai même appris à danser un genre de madison Malais ah ah ah !
J’y ai rencontré également Fleur, une hollandaise de 19 ans qui va m’accompagner finalement pendant tout le reste de mon séjour à Bornéo tellement on a bien accroché toutes les deux! Fleur you’re a great girl, you will be missing me and thank you to share all these nights in the parks, all these treks and all this good moments!
C’est donc à deux qu’on est parties à la découverte du parc national de Bako (on a pris le bus rouge n°1, départ à partir de 7h depuis Kuching et chaque heure pour seulement 1€ puis bateau jusqu’au parc national, il faut compter 2h de trajet en tout)
Nous avons fait un trek de 10 km dans la jungle qui nous a permis de traverser une multitude de paysages différents. On passait en quelques instants de la mangrove à la jungle puis à des paysages lunaires. La chaleur, l’humidité ainsi que la difficulté du parcours ont rendu ce trek très difficile!
Lorsque les touristes quittent le parc national vers 15h, les animaux commencent à sortir, j’ai eu la chance d’observer les singes nasiques qui est une espèce endémique de Bornéo et de croiser plusieurs cochons sauvages à barbe!
On a passé une bonne partie de la fin de journée dans le hamac sur la plage à observer les singes et à attendre le coucher de soleil…tellement fatiguées après notre gros trek que l’on a raté la marche de nuit organisée par les rangers ! Tant pis on ne verra pas les scorpions, araignées, serpents et autres animaux qui sortent la nuit!
Si l’on souhaite dormir dans les quelques hébergements proposés par le parc il faut réserver plusieurs mois à l’avance, en revanche pour camper aucun problème de réservation et pour 1€ la nuit vous pouvez planter votre tente!
On a donc campé dans une tente que nous a gentiment prêté Nazira et contre toute attente la nuit n’était pas si difficile! Toute seule j’aurai été incapable de dormir sereinement tout comme oser m’aventurer dans la jungle ! Les sentiers sont extrêmement bien balisés, un guide n’est pas nécessaire si l’on n’est pas seul.
Après ces deux jours au parc à randonner, on a été profité de la piscine d’un hôtel à Santubong, une montagne qui donne sur la mer à seulement une demi heure de la ville, hors de question pour nous d’y faire le trek de 7h, on se réserve pour la suite! Certains l’auront déjà remarqué sur les réseaux sociaux mais je me suis découvert une passion d’aller profiter de la piscine des hôtels où je ne réside pas…
Direction Bintulu et Miri
On a remonté la côte en direction de Miri puisque j’y prendrai mon vol pour revenir sur la péninsule Malaisienne et Fleur continuera son chemin sur la région de Sabah. On voulait rejoindre Sibu en bateau car cela ne prends que 4h au lieu des 7h de bus mais ce matin là, le bateau est parti avant l’heure et sans nous! On a donc cumulé 15h de bus entre Kuching, Sibu et Bintulu pour seulement 500 km! (imaginez l’état de la route; 75 RM le trajet soit 16€)
Il n y a clairement rien à voir à Bintulu, nous ce qu’on voulait c’était découvrir le parc national de Similajau. A 30 minutes de la ville et pour 10€ en Grab, nous arrivons dans ce parc où nous sommes les seules touristes !
Le parc longe des plages de sable doré, la rivière se jette dans la mer de Chine, on se sent au bout du monde!
Dès que l’on traverse le pont suspendu…nous sommes accueillies par un crocodile qui plonge dans la rivière, le ton est donné ! Nous commençons le trek de 2h30 avec une bonne dose d’adrénaline ! On ne verra pas beaucoup d’animaux dans ce parc, c’est la nature qui décide! Cette fois ci vu que le parc est vide il nous est facile d’être hébergées dans un chalet, et heureusement car camper au milieu des crocodiles, non merci!
J’assiste ce soir là à un des plus beaux coucher de soleil que j’ai pu voir dans ma vie!
Bornéo m’a agréablement surprise…
Mon voyage a Bornéo n’était pas prévu (comme pas mal de choses depuis mon départ mais qu’est ce que j’aime ce sentiment de liberté!) mais je suis ravie d’avoir découvert un peu de cette magnifique île et de ses habitants si accueillants.
Je suis aussi triste de voir à quel point la course au profit fait perdre toute notion de nature à l’Homme. Les animaux que j’ai pu admiré dans leur milieu naturel sont malheureusement voués à disparaître d’ici les prochaines années…
C’est la saison où ils brûlent les forêts pour planter les palmiers à huile si rentables! « Hasard du calendrier », ça fait également écho avec l’Amazonie qui est actuellement en feu! C’est ce qui fait aussi que je suis malade en ce moment car les fumées dégagées sont toxiques et provoquent des difficultés respiratoires au niveau des bronches. A mon niveau rien de grave, juste une bronchite mais pour les habitants qui y sont exposés de manière récurrente, cela ne fait qu’augmenter les maladies respiratoires et le nombre de décès!
Lorsque l’Homme aura épuisé toutes les ressources de la terre, il s’apercevra que l’argent ne se mange pas…
On parle beaucoup du fait qu’il faut sauver la Terre, je pense que la Terre doit justement disparaître peut être pour renaître de ses cendres mais sans les Hommes… La fin de quelque chose pour le début d’une autre? Puisque l’Homme au final n’est intéressé que par le pouvoir et l’argent, aucune leçon n’est retenue du passé et ce malgré notre « pseudo évolution ». Je ne sais pas ce que vous en pensez et dîtes le moi dans les commentaires ça me permettra de voir qui lit vraiment mes articles lol mais surtout c’est un sujet qui m’intéresse!Je vous laisse sur une note plus légère avec mes moments coups de cœur en vidéo.
Biensûr qu’on te lit jusqu’au bout c’est un vrai plaisir de te lire alors merci de me faire partager tes aventures. Quant à notre belle planète j’avoue que cela me préoccupe pas pour moi mais pour les adorables petites filles encore bien jeunes.
Deux planètes se rencontrent. L’une demande « alors, comment ça va ? », l’autre répond « Mal, j’ai attrapé l’Homo sapiens ! »
En effet, nous autres êtres humains sommes la cause de nombreux soucis pour la planète. Ainsi, chaque jour, des milliers d’hectares de forêt sont détruits, plusieurs millions de tonnes de dioxyde de carbone, le fameux gaz carbonique, sont rejetés dans l’atmosphère et environs, des espèces animales et végétales disparaissent irrémédiablement. Un proverbe indien disait déjà il y a cent ans : “Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée et le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas”. Nous nous privons de nos propres ressources. En quelque sorte, nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis. Pourquoi ?
L’une des raisons principales est certainement la soif de l’argent. Là où l’environnement est détruit en masse, il y a des intérêts financiers en jeu. Ainsi, de puissantes sociétés pénètrent de plus en plus profondément dans les forêts vierges brésiliennes, la vente du bois des arbres tropicaux leur rapportant énormément. Ils font des profits au mépris de la nature et de ses habitants.
L’égoïsme est aussi l’un de nos défauts principaux : nous renonçons à contrecœur à notre confort personnel, même si cela cause la perte de la planète. Aujourd’hui peu de gens renonceraient à leur ordinateur, leur téléphone portable ou à leur voiture. De plus, la publicité nous promet que nous serons plus heureux et désirables avec telle nouvelle console de jeu ou telle paire de baskets. Mais cette consommation se fait au détriment de l’environnement : les ressources sont exploitées sans ménagement et de plus en plus de déchets sont produits.
Reste-t-il de l’espoir ? et je l’espère surtout pour mes petites filles….
Il existe de nombreux exemples d’hommes, seuls ou en groupes, qui luttent au quotidien avec succès en faveur de l’environnement. Non seulement un tel engagement est personnellement enrichissant mais en plus il permettra de préserver les ressources naturelles nécessaires à la vie future de l’Homme sur notre planète.